Le 12 septembre 2025, Salomé Berlioux a publié aux Éditions de l’Aube Celle qui part, un recueil de six nouvelles consacrées à des femmes âgées de 14 à 50 ans, toutes liées par un même ancrage territorial : l’Allier et ses alentours. À travers Mathilde, Ophélie, Sophie, Louane, Léna et Garance, le livre explore ce que signifie grandir, vivre, partir et parfois revenir quand on est une femme confrontée aux attachements et aux contraintes d’un territoire.
Paru dans la collection « Raconter les territoires », l’ouvrage met en lumière des récits profondément ancrés dans la ruralité et les petites villes françaises. Il explore la relation intime au lieu, les empêchements bien réels – accès à l’information, mobilité, représentations sociales – et les désirs qui poussent à tenter sa chance ailleurs. Avec Celle qui part, Salomé Berlioux offre un regard sensible et littéraire sur les ambiguïtés, les élans et les chocs vécus par ces femmes.
Ce qui relie ces histoires, c’est la condition féminine en milieu rural, faite de rêves et de responsabilités, d’autocensure parfois, mais aussi d’une force d’agir qui se fraie un chemin. Ces voix trop peu présentes dans l’espace littéraire, et trop souvent absentes du débat public, trouvent ainsi leur place et leur résonance.
Chez Rura, nous accompagnons au quotidien des jeunes des zones rurales et des petites villes et savons combien la question du départ, le choix de rester ou l’entre-deux pèse sur les trajectoires, en particulier pour les jeunes femmes.
Celle qui part se lit comme une ressource pour qui veut approcher autrement la réalité des femmes des territoires : celles qui partent, celles qui restent, celles qui hésitent. Le livre ne tranche pas : il donne la parole et laisse entendre.

Raconter les territoires
Dirigée par Salomé Berlioux et Félix Assouly, Raconter les territoires est une collection d’ouvrages aux éditions de l’Aube qui raconte ce que les Français des zones rurales et des petites villes ressentent individuellement et ce qu’ils partagent collectivement. Écrire à leur propos, mais surtout leur donner la parole, de façon directe, personnifiée. Un espace pour embrasser leurs points de vue, dessiner leurs profils, raconter leurs histoires. Évoquer le sensible. Et, à travers ces récits, extraire des millions de destins de l’invisibilité.